L’exposition au bruit

Plus de 7 millions de Français vivent dans un environnement sonore très élevé notamment lié à un mode de vie urbain, saturé par le trafic automobile et l’omniprésence des appareils électroménagers ou Hi-fi. Ils sont par ailleurs 2 millions à être exposés par leur travail à des niveaux sonores dangereux.

A partir de 90 décibels (bruit émis par une tondeuse, par exemple, ou par une tronçonneuse) le bruit peut être dangereux. Pour éviter la perte d’audition, il est alors recommandé d’utiliser une protection sonore comme un casque antibruit ou des bouchons d’oreille. Une protection qui devient indispensable à partir de 110 décibels (équivalent à un concert de rock).

Dans certains cas, des bruits soudains peuvent causer des traumatismes sonores aigus : le bruit d’une arme à feu, d’une explosion, des marteaux piqueurs pendant des travaux ou encore de la musique amplifiée lors d’un concert ou dans une boite de nuit.

Lorsqu’un bruit excessif parvient à nos oreilles, il fait vibrer la membrane du tympan. Le système auditif sait naturellement se protéger des sons trop intenses grâce au réflexe acoustique. Ce dernier provient du muscle stapédien qui agit sur l’étrier, l’un des trois os de la chaîne des osselets. En se contractant, il bloque l’amplification des ondes et protège ainsi l’oreille interne contre le bruit.

Mais, comme tous les muscles, il se fatigue d’autant plus rapidement que le niveau sonore est élevé. Une trop forte exposition au bruit entraîne alors des lésions irrémédiables sur l’oreille interne et certains sons ne sont plus transmis au cerveau.